La monarchie britannique et la franc-maçonnerie

Il est un détail de la vie des Windsor qui reste peu connu de notre côté de la Manche. Depuis plus d’un siècle, la famille royale s’est ouvertement liée à l’existence de la franc-maçonnerie. En France, cette société quasi-secrète est souvent mal perçue. Pourtant en Angleterre, et dans de nombreux autres pays européens, elle est louée pour ses actions sociales positives. Au Royaume-Uni, elle a su se hisser au plus haut degré de considération en entrant au plus près du souverain. Et pour cause, elle est souvent considérée comme l’un des piliers du régime avec la reine, l’Eglise et le Parlement.

Aujourd’hui, la Grande Loge d’Angleterre est dirigée par un cousin direct d’Elizabeth II : le duc de Kent. Voilà déjà 47 ans qu’il porte le titre de Grand Maître de l’organisation. Jamais un homme n’a porté aussi longtemps ce titre. Si l’actuel détenteur du poste n’est qu’un cousin de la reine, par le passé ses prédécesseurs ont pu être encore plus près du souverain.

Le futur Edward VII sera de longues années lui aussi Grand Maître de la franc-maçonnerie anglaise. Mais il se résout à l’abandonner à son accession en 1901 pour devenir protecteur de l’Ordre. Quelques années plus tard, le futur Edward VIII et le futur George VI entrent eux aussi au sein de l’organisation.

La famille royale restreinte se délègue de cette tâche désormais. Mais à la mort du duc de Kent, qui reprendra le flambeau ? Le bruit court qu’il s’agira du duc de Sussex, un homme jeune et médiatisé qui apportera un vent de modernité sur la franc-maçonnerie. Affaire à suivre.