Elizabeth II face au Brexit

Le 6 mai 1994, Elizabeth II et François Mitterrand inauguraient conjointement le tunnel sous la Manche. La Grande-Bretagne réalise son rêve de ne plus être une île.

Rattachée physiquement à l'Europe, ce 31 janvier 2020 le Royaume-Uni vit ses dernières heures en tant que membre de l'Union européenne. L'enfant terrible de l'Union ne voulait pas se conformer à toutes les exigences européennes dès son entrée en 1973.

Pourtant, depuis les années 1950, le gouvernement britannique n'a pas cessé de clamer son désir d'y appartenir, mais c'était sans compter l'accord du général de Gaulle. En tant que membre, les gouvernements de Sa Majesté se sont opposés à l'adoption de l'euro comme monnaie nationale ou encore à l'application de l'espace Schengen.

En tant que souverain constitutionnel, Elizabeth II se devait d'être neutre politiquement. Jamais elle ne s'est exprimée publiquement sur son opinion sur l'avenir européen de son royaume. Bien que certains ont vu quelques signes la montrant comme europhile dans une Angleterre au coeur du Brexit, Elizabeth II s'est tenue à son rôle constitutionnel d'accepter le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le 31 janvier 2020 restera dans l'histoire, mais l'affaire du Brexit ne demeure pas terminée. Onze mois ont été accordés au Royaume-Uni pour trouver un accord commercial et douanier avec les Etats membres. S'il est bien effectif, le Brexit n'a pas fini de faire débat outre-Manche.